22 novembre 2005

Les partisans de la théorie du peak-oil vont se faire couillonner

De nombreux partisans de la théorie du peak-oil y croient donc parce que ça valide d'autres théories auxquelles ils croient. Ils sont donc prêts à se voiler la face, à se mentir à eux-même.

Et pire, ils se disent que même si ça n'est pas vrai, il faut soutenir cette théorie pour que les leurs autres théories soient appliquées. Ils sont donc prêts à soutenir consciemment des mensonges gouvernementaux pour soutenir leur agenda. Et ils sont prêts à étouffer la vérité. Leur situation c'est un peu "chut, ne dites rien. Même si n'est pas vrai, la croyance au peak-oil va permettre la décroissance pour lutter contre la pollution et le réchauffement de la planète". Ils acceptent donc éventuellement d'être les supplétifs des compagnies pétrolières, pensant avoir des intérêts communs. Au prix du mensonge.

Seulement, cette stratégie ne servira à rien. Et les partisans de la théorie du peak-oil vont se faire complètement couillonner. Ce qui va se passer, c'est exactement l'inverse de ce qu'ils espèrent. Parce que, dans la mesure où le pétrole est abiotique, que les compagnies controlent le marché du pétrole, que ça engendre un argent énorme, et que ça offre tous les avantages déjà cités aux pays anglo-saxons, il est évidemment hors de question pour ces différents pouvoirs de lacher la main et d'abandonner le marché du pétrole (en allant par exemple vers du nucléaire + hydrogène, ou vers des énergies renouvelables). Le système leur est beaucoup trop favorable pour qu'ils l'abandonnent.

Alors que va-t-il se passer ? Eh bien, tout simplement que les prix vont rester hauts pendant quelques temps, et puis vont baisser, pour revenir à des niveaux du genre 25 ou 35 $ le baril. Ainsi, le monde continuera a fonctionner à partir du pétrole, avec les compagnies pétrolières et les pays anglo-saxons maitrisant le marché. Les compagnies pétrolières auront fait des bénéfices gigantesques pendant quelques années. Ce qui leur permettra de voir venir pendant une dizaine d'années de vaches moins grasses ; jusqu'à la prochaine crise provoquée par elles-mêmes, aidée par les gouvernement anglo-saxons. Il est dans l'intérêt de ces différents acteurs que rien ne change dans le fond, mais qu'il y ait quelques crises de temps à autres pour faire temporairement des bénéfice exceptionnels.

Et les partisans de la théorie du peak-oil qui espéraient que grace à cette théorie, vraie ou fausse, le monde change et aille vers la décroissance (ou vers le grand cataclysme pour les catastrophistes), en seront pour leurs frais. Dans 20 ans, le monde continuera à fonctionner avec le pétrole, et dans 60 ans aussi, dans 100 ans pareil, etc... Bref, ça va continuer pendant très longtemps.

Au passage, les théories conspirationnistes (terme qui n'est pas péjoratif pour moi) selon lesquelles les maitres du monde voudraient créer une rareté volontaire du pétrole pour entrainer une dépopulation mondiale sont complètement bidons à mon avis. On disait ça aussi pour le SIDA. Et jusqu'à nouvel ordre, l'objectif, si objectif il y avait, n'est pas atteint, bien au contraire. La population mondiale continue à croitre assez fortement. Non, l'objectif, c'est uniquement de faire plus de profit que d'habitude pendant un certain temps. Et ensuite, de continuer avec le même système pendant longtemps.

Il est évident que si l'histoire du peak-oil à été inventée, alors, c'est que les pouvoirs économiques et politiques ont la haute main sur l'affaire, la contrôlent complètement. Mais il semble que ça ne vienne pas à l'esprit des partisans du peak-oil quand ils se disent que vraie ou pas vraie, cette théorie va permettre de pousser leur propre agenda. Quand les pétroliers et les gouvernements anglo-saxons décideront d'en finir avec l'affaire, on passera à autre chose. Les journaux arrêteront de parler du peak-oil, et l'affaire sera mise en sommeil pendant quelques années, avant d'être ressortie à l'occasion. Ce ne sont pas eux (les partisans du peak-oil) qui vont pouvoir y faire grand chose. De toute manière, avec la baisse de prix, de nombreux partisans de la théorie du peak-oil se lasseront.

Et comme déjà dit, cette histoire sera ressortie à l'occasion. Ca fait 30 ans que dure cette histoire de peak-oil. On l'a sortie en dans les années 70, en 1989 (comme par hasard, un an avant l'invasion de l'Irak et la montée de prix du pétrole), puis en 2003, après l'invasion de l'Irak. C'est sans fin de toute manière. Dans 20 ans, on se dira que, là, vraiment, c'est bon, on doit vraiment être près de la fin. Et 20 ans après, ben, là, ça devrait vraiment être bon cette fois. Et si ça n'est pas le cas, 20 ans plus tard, là, non, là vraiment, on devrait ne pas y couper. Il y aura toujours des gens pour y croire. Sauf si la théorie du pétrole abiotique gagne.

En fait, la seule façon que les choses aillent dans le sens des partisans écologistes du peak-oil, c'est au contraire de soutenir la théorie du pétrole abiotique. Puisque, ainsi, à peu près tous les pays de la terre pouvant produire leur propre pétrole, il n'y aura plus quelques grosses compagnies internationales ayant la haute main sur le pétrole, ni de pays tirant une bonne partie de sa puissance de celui-ci.